Les stress négatifs de la condition féminine
Un cumul important de stress
Dans de nombreux moments de la vie, la femme existe uniquement
comme objet sexuel et voit ainsi sa personnalité réduite à une
seule fonction. Ceci est vécu aussi bien au travail (si elle a une
réussite exceptionnelle, c'est qu'elle a accepté des relations
sexuelles...), que dans la rue (propositions, regards, sifflements,
sinon agressions et impossibilité de rentrer tard le soir, seule)
ou avec les amis de l'autre sexe (la relation de séduction prévaut
sur toutes les autres).
Ou bien, des reproches spécifiques sont faits aux femmes :
elles sont absentes plus souvent que les autres ou elles sont
soupçonnées de pouvoir l'être ; elles sont accusées d'être
provocantes si elles sont jolies ou au contraire, de laisser-aller
coupable si le mari les abandonne ; elles prennent la place
des hommes et sont responsables du chômage (l'Assemblée des évêques
Catholiques leur demande de ne plus travailler) ; elles
abandonnent leurs enfants et sont de mauvaises mères si elles
travaillent ; elles sont conservatrices et bornées si elles
restent au foyer.
Leur salaire est, en général inférieur, à poste égal, et elles seront facilement devancées par un homme de niveau inférieur. Leur journée est double (travail et tenue de la maison), et elles manquent de repos, avec les conséquences sur leur vie sexuelle en particulier, et leur équilibre nerveux et affectif.
Enfin, le stress le plus négatif est sans doute la dévalorisation par les femmes elles-mêmes des autres femmes (une femme a davantage confiance en un homme qu'en une femme si elle doit avoir un conseil ou une information ou recevoir des directives).
Des solutions pour faire face aux stress
Les femmes qui savent bien faire face aux stress de la condition
féminine sont conscientes de leur différence et connaissent leur
identité : une femme n'est pas un homme ! C'est une femme
avec tout ce que cela veut dire. Elles sont conscientes de
l'attrait qu'elles peuvent exercer et ne s'en plaignent pas tout en
refusant d'en trop profiter par des provocations excessives (stress
positifs d'accord, mais attention aux stress négatifs
conséquents !... )
Si elles savent être femmes devant toute manifestation de sexisme,
elles sont assez réalistes pour composer dans un contexte
difficile, où les rapport de pouvoir leur sont défavorables :
fermes, mais non-violentes, car trop de résistance est source de
stress négatifs (isolement, tension, renforcement des préjugés,
etc...)
Force tranquille, la femme ne s'est pas plus libérée des problèmes
de la vie que son partenaire homme, mais elle vit sa condition
sexuelle avec intérêt et intelligence. Sûre de ses droits, de sa
valeur, de ses capacités identiques à celles des hommes (le sexe
n'a rien à voir là-dedans), elle a de la tendresse pour ces hommes
qui sont si touchants tellement ils ont besoin de montrer leur
force pour exister, sachant bien que s'il existe une condition
féminine pas toujours facile à vivre, il existe aussi, évidemment,
une condition masculine qui n'est pas forcément drôle tous les
jours (réussir, être chef, responsable, toujours fort, ...)
Et si on s'épaulait entre sexes pour mieux vivre sa condition, se
dit-elle ? Pourquoi pas ?...
Alors se forme un couple et d'autres stress arrivent...
" Faire face aux stress de la vie quotidienne "
Dominique CHALVIN
Collection Formation Permanente en Sciences Humaines